[Marc Da Costa, forgeron en Beaujolais]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRP00162 004
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 36 x 24 mm
historique Asae sagitta, c'est le nom d'une maison. La demeure d'un rêve. Sous terre, à même la colline. "Vous verrez, il est un peu timide, mais il est très gentil. C'est un artiste !". Marc Da Costa n'est vraiment pas facile à trouver. Perdu au coeur du vignoble beaujolais, tout près d'Anse, il vit dans une maison qui se fond dans le décor. Avec des vignes autour et au-dessus... L'"indic" ne s'était pas trompé, le personnage vaut le détour... Sa maison, il l'a construite tout seul. Un espace de lumière qui s'enfonce dans la colline jusqu'à se confondre avec elle. Seule la grande façade vitrée s'ouvre sur l'extérieur. Prolongée par une terrasse où les graviers crissent sous les pas, unique bruissement qui puisse venir troubler la quiétude de cette retraite. A l'horizon, la maison familiale, le vignoble, les collines, et toujours le vignoble... Au détour du chemin de terre, Asae sagitta, un rêve que Marc Da Costa inaugure en juin 1984. Il ouvre les portes de son domaine au public. Les voûtes de la maison abritent un ensemble de sculptures en fer, forgées par l'artiste. Les parois blanches et les courbes des murs s'harmonisent avec la fluidité des personnages à hauteur d'homme. Le sol de pierre est devenu souple. Recouvert par un épais tapis de sable, il épouse le pied et capte le son des voix. On descend quelques marches, on en gravit d'autres... Rythme cassé et impression de sérénité. Puis on franchit à nouveau la baie vitrée pour se retrouver sur là terrasse, face aux rayons dû soleil qui donnent aux hommes métalliques des aspects moirés... Il a fallu creuser la colline, la façonner pour lui donner ces formes issues d'un imaginaire débordant. La maison ressemble désormais à son créateur. Toute en douceur, elle délivre progressivement ses secret, en dissimule d'autres au gré de chacun de ses volumes. Source : "La terre du feu" / Marie-Anne Maire in Lyon Figaro, 14 juin 1989, p.40.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 19 négatifs.

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